Les profs qui corrigent avec l’IA, vraiment ?

On dirait que RMC a trouvé son nouveau feuilleton pour faire paniquer toute la France.
Des chroniqueurs qui brandissent l’apocalypse numérique, ça fait sourire, non ?

Reprenons calmement.
Un prof d’éco teste ChatGPT pour corriger des copies.
Drame national.
La France serait finie ?
« C’est terminé ! »

Du calme, Pierre Rondeau.
Avant d’enterrer la civilisation, on souffle un peu.

D’abord, il faut distinguer deux choses.
L’IA qui bosse à la place du prof, et l’IA qui l’aide vraiment.

Dans le premier cas, c’est problématique.
Dans le second, c’est juste l’évolution normale des outils pédagogiques.

On a entendu les mêmes paniques pour les calculettes, puis les ordis, puis Internet.
« Oh non, ils ne font plus de calculs à la main ! On est perdus ! »
Tu vois le tableau.

Un prof qui utilise l’IA pour fuir le travail était déjà un mauvais prof avant l’IA.
Les bons, eux, s’appuient sur tous les outils pour être plus efficaces, pas pour buller.

Tu crois vraiment qu’un prof qui passe ses soirées à corriger 35 copies identiques est plus vertueux parce qu’il souffre en silence ?
Foutaises.

Corriger n’est qu’une PARTIE du boulot.
Le cœur est ailleurs :
– Concevoir des exercices pertinents
– Accompagner les élèves, un par un
– Adapter son enseignement
– Transmettre la passion

Pour tout ça, l’IA ne remplacera pas le bon prof.
Pas demain, pas après-demain.

Catastrophisme ambiant :
« Dans 20 ans, la France c’est fini ! »
Le niveau baisse depuis 40 ans, mais c’est l’IA qui va nous achever ?
On dirait mes grands-parents, nostalgiques de l’ardoise.

Et cette perle : « L’IA ne reconnaît pas les jolies tournures de phrases… »
Dis-le aux profs de français qui corrigent 200 copies pleines de fautes !

Le vrai souci, ce n’est pas l’outil.
C’est ce qu’on en fait.

Si ton chirurgien utilise un robot pour être plus précis, tu cries au scandale ?

Les vrais enjeux de l’IA à l’école sont ailleurs.
– Comment former les profs ?
– Comment adapter les évaluations ?
– Comment enseigner aux élèves à s’en servir intelligemment ?

Parce que, spoiler : les élèves, eux, utilisent déjà l’IA pour leurs devoirs.

Au lieu de fantasmer sur des profs qui regardent Netflix pendant que l’IA bosse, si on parlait sérieusement de l’évolution du métier ?

La vérité ?
Les bons resteront bons, avec ou sans IA.
Les mauvais resteront mauvais, avec ou sans IA.

La différence ?
Les bons auront juste un outil de plus pour faire encore mieux.

L’apocalypse ne viendra pas de profs qui gagnent du temps sur les corrections.
Mais bien de médias qui préfèrent la panique à la réflexion.

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