« À quoi tu penses ? » « À rien. »
Tu l’as dit mille fois, cette phrase. Et à chaque fois, on te regarde bizarrement, comme si c’était impossible.
Eh bien, devine quoi ? Tu avais raison depuis le début.
Des chercheurs de l’Inserm viennent de publier une étude qui révolutionne notre conception de la conscience. Thomas Andrillon et son équipe ont analysé 80 publications scientifiques pour comprendre ces fameux « blancs » mentaux.
Et leurs conclusions vont te surprendre :
➡ Ces moments de vide mental sont réels et mesurables
➡ Ils ont une signature neuronale unique
➡ Certaines zones du cerveau se mettent littéralement en veille
➡ Ça n’arrive pas qu’aux grands maîtres de méditation
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas du vagabondage mental. Quand ton esprit vagabonde, il produit en fait une tonne de contenus mentaux. Là, c’est différent. C’est un vrai vide.
Les scientifiques comparent ça à un orchestre : normalement, chaque musicien joue sa partition en écoutant les autres. Résultat : une belle symphonie. Mais parfois, certains musiciens font une pause. L’orchestre continue, mais différemment.
Ton cerveau, c’est pareil. Pendant ces blancs, certaines régions comme l’aire de Broca ou l’hippocampe ralentissent leur activité. C’est ce qu’ils appellent un « sommeil local ».
Ça remet en question une croyance bien ancrée en philosophie et en neurosciences : qu’être conscient, c’est forcément être conscient de quelque chose.
Apparemment, non. Tu peux être éveillé et conscient sans penser à rien de précis.
Et sais-tu quand ça arrive le plus souvent ? Après des tâches ennuyeuses, quand tu manques de sommeil, ou après un effort physique intense. Ton cerveau a besoin de récupérer.
Fait intéressant : les personnes avec un trouble du déficit de l’attention ont plus de blancs que les autres. Ce qui suggère que maintenir un flux de pensée interne demande des efforts cognitifs particuliers.
Ces découvertes pourraient même avoir des applications cliniques. Imaginer pouvoir détecter certains troubles neurologiques simplement en demandant aux gens de rapporter ces moments de vide mental !
Alors, la prochaine fois qu’on te demande à quoi tu penses et que tu réponds « à rien », assume. La science te donne raison.
Ton cerveau a parfois besoin de faire le vide. Et c’est tout à fait normal, même nécessaire.
Ca t’arrive souvent de penser à rien ?
Lien vers l’étude : https://www.cell.com/trends/cognitive-sciences/fulltext/S1364-6613(25)00034-8?_returnURL=https%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS1364661325000348%3Fshowall%3Dtrue
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