Le Far West des « psy » : qui soigne vraiment votre tête ?

Le marché du bien-être mental explose, et avec lui, une nouvelle espèce : le « Psychopraticien ».

Ça sonne sérieux. Ça évoque la science. Ça inspire confiance.

Mais derrière ce titre qui fleurit sur les plaques professionnelles et les profils sociaux, se cache un vide juridique béant.

Le paysage « psy » en France, c’est comme un jeu vidéo avec différents niveaux de boss :

Niveau 1 : Le psychologue
• 5 ans minimum d’études universitaires
• Titre protégé par la loi depuis 1985
• Code de déontologie structuré
• Inscription obligatoire au répertoire ADELI

Niveau 2 : Le psychothérapeute
• Encadré légalement depuis 2004
• Réservé aux médecins, psychologues ou psychanalystes
• Inscription obligatoire au registre national

Niveau secret : Le psychopraticien
• Aucun cadre légal
• Aucune formation standardisée
• Aucun contrôle des pratiques
• Pourtant… référencé sur certains sites de recherche de praticiens !

Des écoles privées l’ont flairé et proposent des formations express pour décrocher ce sésame qui n’existe pas officiellement. La stratégie est simple : contourner la loi en créant un titre qui ressemble à s’y méprendre à ceux protégés.

« Approche psychodynamique énergisante », « Renforcement cognitivo-affectif »… Ces termes scientifiques en apparence masquent parfois des pratiques sans fondement validé.

Le plus révélateur ? Sur leurs sites, ces centres admettent que ce titre est créé spécifiquement pour ceux qui « ne peuvent pas faire usage du titre de psychothérapeute depuis la loi de 2004 ».

Ce n’est pas une chasse aux sorcières. Certains psychopraticiens sont probablement compétents et bienveillants. Ils tentent même d’auto-réguler leur profession avec des codes de déontologie.

Mais l’autocontrôle sans cadre légal, c’est comme confier la sécurité routière aux conducteurs sans code de la route.

L’enjeu ? La protection des personnes vulnérables cherchant de l’aide psychologique.

Si tu envisages de consulter, pose ces questions essentielles :
• Quelle formation a suivi ce praticien ?
• Ses méthodes sont-elles reconnues scientifiquement ?
• Est-il supervisé par des pairs qualifiés ?
• À quelle éthique professionnelle adhère-t-il ?

Car dans le domaine de la santé mentale, les préfixes en « psy » ne garantissent pas la compétence,

et les mots qui résonnent bien ne soignent pas les maux qui résonnent mal.

Il est peut-être temps que les pouvoirs publics s’emparent de cette question, avant que le marché de la souffrance psychique ne devienne le Far West thérapeutique.

Et toi, qu’en penses-tu ? Régulation stricte ou liberté d’exercice ?

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