Aujourd’hui, on va parler de « humain »
Tu penses que ton t-shirt à 10€ est une bonne affaire ?
Derrière chaque étiquette Shein se cache une réalité bien moins glamour…
Et si je te disais que ta garde-robe low-cost repose sur des ouvriers chinois travaillant 75h/semaine ?
Mais pourquoi en parler ?!
Parce qu’en tant qu’humain, nous devons regarder la vérité en face.
Ces usines de Guangzhou où des millions de vêtements naissent chaque jour ne sont pas des contes de fées.
Le reportage de la BBC est édifiant.
Shein contrôle 5000 usines dans le « village Shein ».
Les ouvriers gagnent 1-2 yuans par pièce (soit 0,15€).
Pour atteindre 4000 yuans/mois (500€), ils cousent 12 t-shirts/heure.
Sans jour de repos.
Sans vie de famille.
Sans autre choix.
L’algorithme de Shein analyse tes clics pour ajuster la production en temps réel.
Résultat ?
Des commandes urgentes qui obligent les usines à embaucher en intérim.
Des ouvriers calculant minutieusement le nombre de coutures par jean pour maximiser leur paie dérisoire.
« C’est la contribution que nous, Chinois, apportons au monde » déclare une superviseure.
Pendant ce temps, Washington dénonce le « travail forcé » tandis que les investisseurs londoniens s’apprêtent à encaisser les dividendes d’une probable entrée en bourse.
Ton seuil de tolérance
À quel moment décides-tu que le prix humain est trop élevé ?
– Quand des enfants travaillent dans les ateliers (cas avérés en 2023) ?
– Quand le salaire mensuel atteint à peine 40% du minimum vital ?
– Quand des travailleurs dorment sur place pour terminer les commandes ?
Shein paie ses fournisseurs à l’heure – une exception dans le secteur.
Mais cette ponctualité masque une pression insoutenable : « Avant, on fixait nos prix.
Maintenant, Shein décide.
On doit réduire les coûts… » confie un propriétaire d’usine.
Ton pouvoir de changement
– Consommer moins mais mieux.
– Exiger la transparence des chaînes d’approvisionnement.
– Soutenir les législations contre le travail exploiteur.
Parce qu’𝘂𝗻 𝗹𝗶𝗸𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗜𝗻𝘀𝘁𝗮𝗴𝗿𝗮𝗺 𝗻𝗲 𝗻𝗼𝘂𝗿𝗿𝗶𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝘂𝗻 𝗼𝘂𝘃𝗿𝗶𝗲𝗿… mais ton choix de payer le juste prix, si.
Le plus ironique ?
Ces usines avec leurs immenses ventilateurs ressemblent étrangement à nos entrepôts Amazon.
Deux faces d’une même pièce.
À méditer devant ta prochaine commande impulsive…
PS : et on ne parle même pas du coût environnemental.
Crédits vidéo : BBC
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