La technologie nous transforme et la science court derrière. Et ça fait peur.
Rappelez-vous l’histoire de Molly Russell, cette adolescente de 14 ans qui s’est suicidée après avoir été exposée à des contenus perturbants en ligne. Le psychiatre chargé de l’enquête a lui-même perdu le sommeil pendant des semaines après avoir simplement visionné ce qu’elle avait vu.
On cherche alors qui blâmer.
Le problème est plus profond.
Nous vivons dans un paradoxe : les technologies numériques évoluent à vitesse grand V, mais notre capacité à évaluer leurs risques stagne.
« Ma fille passe 6h par jour sur TikTok, est-ce dangereux ? »
« L’IA va-t-elle détruire des emplois ou en créer ? »
« Les algorithmes manipulent-ils nos choix politiques ? »
Les scientifiques débattent encore pendant que les géants technologiques déploient leurs innovations à l’échelle mondiale.
La stratégie actuelle ?
Développement rapide → Déploiement massif → Évaluation tardive → Régulation insuffisante.
Résultat : on navigue à vue dans un océan d’incertitudes.
Cette approche est catastrophique pour trois raisons :
1. Le temps que la science prouve un risque, des millions de personnes ont déjà été impactées
2. Les données nécessaires aux études sont souvent propriétaires et inaccessibles
3. Les ressources allouées à la recherche indépendante sont dérisoires face aux budgets R&D des géants tech
On ne peut plus continuer ainsi.
Imagine si on testait les médicaments APRÈS les avoir distribués à la population mondiale…
Absurde, non ?
Pourtant, c’est exactement ce qu’on fait avec les technologies numériques.
La solution n’est pas de rejeter l’innovation, mais de transformer radicalement notre approche :
– Créer des protocoles d’évaluation précoce des risques
– Obliger les entreprises à partager certaines données avec des chercheurs indépendants
– Synchroniser l’innovation et la recherche scientifique
Nous avons besoin d’un nouveau pacte entre science, technologie et société.
Parce que l’enjeu n’est pas juste technique ou économique, il est profondément humain.
L’innovation galope pendant que l’évaluation scientifique trottine.
La technologie doit nous servir, pas nous asservir.
Alors quand on te vante le prochain gadget révolutionnaire, pose LA question qui dérange : « Qui a vérifié que c’était sans risque ? »
C’est ton droit. C’est notre avenir collectif.
Parce qu’au fond, la question n’est pas de savoir si la technologie nous change, mais comment nous souhaitons qu’elle nous change.
Et toi, penses-tu que nous sommes suffisamment vigilants face aux impacts de nos technologies ? Ou préfères-tu croire que tout ira bien, simplement parce que c’est plus confortable ?
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