La vraie question qu’on devrait se poser, c’est si on n’est pas en train de faire n’importe quoi avec ce truc d’agilité.
Parce que franchement, entre la théorie et la pratique, y’a un monde.
Je viens de lire le bouquin de Frédéric Plan, un psychologue du travail, docteur en psychologie, qui a passé 4 ans (QUATRE ANS !) à observer comment une grosse boîte tech essayait d’appliquer l’agilité coordonnée.
Et ce qu’il raconte, c’est pas ce qu’on te vend dans les formations.
Il a observé un « train Agile » (c’est comme ça qu’ils appellent ça) et suivi des managers qui essayaient de survivre dans ce nouveau monde.
Et devine quoi ? On n’a pas supprimé les managers. On a juste explosé leur job en mille morceaux pour redistribuer les bouts à d’autres.
Les mecs doivent « se déconstruire ». Tu imagines ? On te dit que ce que t’as construit pendant des années, faut tout bazarder.
Certains s’adaptent, d’autres adhèrent complètement, y’en a qui innovent… et d’autres qui se barrent. Normal, en fait.
Face à ça, les managers réagissent de différentes façons :
Les négociateurs → Ils évoluent progressivement, gardent ce qui marche, changent ce qui doit l’être. Ils font avec ce qu’ils ont, quoi.
Les fusionnels → Ils plongent tête baissée dans l’agilité, deviennent les premiers de la classe, les chouchous du système.
Les innovateurs → Ils voient ça comme une opportunité de faire autrement, d’apporter leur touche personnelle au bordel ambiant.
Les résistants → Ils disent « non merci » et parfois même « au revoir ». Pas forcément par opposition, mais parce que ça colle pas avec leur vision du job.
Le truc qui me fait marrer, c’est que même après tout ça, l’agilité qu’on applique ressemble pas vraiment à l’agilité théorique.
Les gens bidouillent, adaptent, contournent. Ils « déforment » le cadre pour que ça marche dans leur contexte.
Au final, les managers se retrouvent à gérer surtout l’humain, le bien-être, les RH… pendant que d’autres (Product Owners, Scrum Masters) s’occupent de l’orga et de la technique.
Tout ça pour dire quoi ?
Qu’on peut pas plaquer une méthode comme l’agilité sans penser aux conséquences sur les gens. Sans accompagner. Sans expliquer pourquoi on change tout.
Parce que sinon, on crée juste des clans. Les pro-agiles contre les autres. Et ça, dans une boîte, c’est toxique.
Alors si tu gères des équipes, si tu subis l’Agilité ou si tu veux comprendre ce bordel organisationnel, cours acheter ce livre !
« Les méthodes Agiles en entreprise : Quel avenir pour la fonction managériale ? » de Frédéric Plan.
C’est basé sur des vraies observations, pas sur de la théorie vide. Et c’est ça qui fait toute la différence.
PS : Je ne touche aucun pourcentage sur cette vente, Frédéric Plan fait partie de l’équipe de chercheurs avec laquelle je travaille sur notre nouveau test sur le sens du travail.
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